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Cas cliniques de sage-femmes

Formation homéopathie sage-femme pharmacien vétérinaire

Formation homéopathie sage-femme pharmacien vétérinaire

Observation de Sylvie Mandrile sage-femme

(homéopathie et accouchement, éditions De Verlaque)

Madame G. présente de fortes contractions utérines lorsqu’elle se présente à la maternité dans la matinée.

Elle semble bien supporter la douleur. Elle est décidée et vient visiblement pour accoucher, d’autant que c’est le jour de l’échéance de son terme. C’est une grande jeune femme robuste, au teint mat, pesant 81 kg pour 1m75 (prise de 16 kg pendant la grossesse), accompagnée de sa mère visiblement très inquiète.

À son admission à 10 heures, col raccourci, souple, perméable à un doigt. Présentation céphalique posée. Utérus à peine contractile. Un bébé qui va bien.

Je lui explique donc que le travail n’a pas commencé et qu’elle pourrait si elle le désirait rentrer chez elle. Elle prend alors un air très contrarié, renfrogné et accepte visiblement à contre cœur de suivre mes conseils, mais ses yeux semblent dire :
« elle veut se débarrasser de moi, pour qui se prend-elle celle-là ? »

Pour ma part, je ne la trouve pas très commode et je me dis « pourvu que je ne sois pas là quand elle reviendra » mais le soir même le travail a réellement commencé.

Toucher vaginal : le col s’est modifié, il est centré, effacé, souple, dilaté à 2 cm, mais les contractions utérines restent toujours de faible intensité, espacées de 5 à 10 minutes.

La patiente préfère rester allongée, respire consciencieusement en suivant mes conseils à la lettre. Elle est satisfaite parce que l’accouchement a commencé, elle est souriante et courageuse face à l’épreuve qui s’annonce. Son mari est à côté d’elle, très présent, très apprécié.

A 20h30, toucher vaginal : le col s’est raffermi, dilaté à 2 cm. Une poche des eaux s’est formée. Les contractions utérines sont toujours irrégulières et espacées mais sont plus intensément ressenties.

La parturiente est dans son lit et ne veut pas en bouger, patiente et maîtresse d’elle-même.

Je décide donc de placer une voie veineuse à débit rapide : 250 cc de G à 5% avec 6 ampoules de Spasfon et 1 UI de Syntocinon, mais dès que les contractions utérines se renforcent, notre patiente va se métamorphoser, s’agitant, gémissant, criant pendant la contraction utérine.

Elle ne maîtrise plus sa respiration et quand j’essaie de l’aider, elle ne m’écoute pas, continue à s’agiter en détournant le regard non sans m’avoir auparavant jeté un coup d’œil noir ! Je sens qu’elle se retient (difficilement) de m’envoyer promener !

A 21 heures, le col est à 4 cm, fin, souple, les contractions utérines sont fortes toutes les 2 minutes. Il y a rupture spontanée de la poche des eaux, avec un liquide amniotique clair, la tête est fixée.

Devant cette agitation face à la douleur et cette agressivité encore en partie maîtrisée et ce changement brusque d’attitude, je lui propose quelques globules de Chamomilla 15CH.

Presque immédiatement elle se calme, accepte de respirer selon mes conseils et adopte la position assise en tailleur.

A 22h25, la tête s’engage, la dilatation est à 8 cm. Mais elle s’affole brusquement quand je lui propose de l’installer sur la table d’accouchement.

Je lui donne à nouveau quelques globules de Chamomilla 15CH et elle se calme à nouveau immédiatement.

A 23 h, Michaël nait en occipito-pubienne avec une procidence de la main à l’issue de 10 minutes d’efforts expulsifs. Il pèse 4,280 kg. Apgar à 10. La maman accepte d’allaiter et parle encore aujourd’hui du vécu de son accouchement.

 

Observation de Catherine Rouhier, sage-femme

(homéopathie et accouchement, éditions De Verlaque)

Madame D… Fabienne, 2° pare, 28 ans, entre à 22h30 à la maternité, trois semaines avant le terme prévu pour rupture de la poche des eaux, mais sans contractions utérines.

C’est une femme grande et mince, brune, aux joues très rouges, complètement prostrée, comme abrutie par un trac intense. Elle avoue d’ailleurs qu’elle avait terriblement peur et qu’elle ne voulait pas venir. Elle est accompagnée par son mari et par son jeune fils, et c’est ce dernier qui tente de la rassurer. Elle tremble beaucoup.

Antécédents :

  • Antécédents de spasmophilie.
  • Le premier accouchement avait été déclenché en raison du dépassement du terme. Tout s’était très bien et très rapidement passé.
  • Cerclage au cours de cette grossesse (modification du col). Le cerclage est toujours en place à l’admission.

À 23h – décerclage. Toucher vaginal : col centré dilaté à deux centimètres, présentation céphalique appliquée, pas de contractions utérines.

A 23h30 on l’installe dans sa chambre. Elle reçoit trois granules du remède indiqué par les symptômes. Les tremblements cessent très rapidement.

À minuit, elle présente des contractions utérines très régulières toutes les trois minutes.

À 0h20, les tremblements qui avaient cessé après la prise du remède reprennent. Elle se plaint de fortes douleurs lombaires. Toucher vaginal : col centré souple dilaté à 5 cm. Elle reçoit trois granules du même remède.

À 1h, col souple dilaté à 8 cm. Passage en salle d’accouchement où elle reçoit le même remède

À 1h15, dilatation complète.

À 1h30, mise au monde.

Le remède : Gelsemium.

 

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