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cas cliniques de vétérinaire

Vétérinaire Homéopathe Uniciste Bourgogne Franche Comté

Cas 1 : Ulcération de la cornée chez un chat

Dr Manuelle Gobet (étudiante en 1° année au CEHU au moment de cette consultation)

C’est un chat mâle adulte qui m’a été amené par un chaud samedi matin de juin. La propriétaire est arrivée à l’ouverture de la clinique et attend en salle d’attente la caisse de transport serrée sur ses genoux.

Fuego est un chat qui vit beaucoup dehors et que je ne vois que pour ses vaccins annuels. C’est habituellement le genre de chat sympa qui ronronne sur la table de consultation.

Sa propriétaire l’amène car il tient son œil droit fermé depuis la veille.

 

A l’examen l’œil présente un épiphora mucopurulent, est rouge avec un blépharospasme et une procidence de la 3° paupière. Le début de l’examen clinique se passe bien mais dès qu’on s’occupe de son œil Fuego n’est plus très patient. En plus des signaux habituels de douleur (recule, se recroqueville sur lui-même), il se met rapidement à grogner du genre « arrête tout de suite où j’attaque ». 

Le test à la fluorescéine (rondement mené) est positif et montre un ulcère en virgule de 0,5cm de long sur qq mm de large.

Fuego est mis sous collyre antibiotique classique 3 fois par jour avec pour consigne de le ramener dans 1 semaine pour un contrôle ou avant si dégradation ou si pas d’évolution.

Je revois la dame au contrôle et elle a l’air plutôt embêtée : à la question « comment ça va ? » elle me répond « bof pas terrible ».

Fuego est terré au fond de sa cage. Je le sors tant bien que mal et cette fois le contact est difficile. Il ne supporte pas les caresses, grogne dès qu’on le manipule, l’œil n’est pas examinable sans sédation. Sa propriétaire me dit qu’il est devenu très grognon et qu’elle ne peut pas mettre les gouttes.

Je tranquillise donc Fuego et le test à la fluorescéine montre un ulcère étendu (cf. photo) avec toujours rougeur/epiphora idem/chemosis et procidence de la 3°paupière.  J’en profite pour faire un peeling cornéen au coton tige (pensant à un ulcère à bords décollés) mais le peeling n’enlève que très peu de matière. L’antibiotique local est changé et je rajoute le remède homéopathique.

 

Nous sommes vendredi soir je suis plutôt inquiète quant à l’évolution du cas et je donne rdv le lundi matin à la 1° heure pour un contrôle.

 

 

Le lundi Fuego a retrouvé un comportement sympa s’est bien laissé soigner depuis son retour à la maison et son œil est guéri cf. photo

(test fluo négatif, plus d’écoulement, 3° paupière non apparente)

 

J’ai donné mercurius en 15ch 3 fois par jour jusqu’au contrôle.

 

 

 

Fuego 3 semaines plus tard :

Vétérinaire Homéopathe Uniciste Bourgogne Franche Comté

Cas 2 : coryza

Docteur Florence Lapprand

Coryza chronique

Grimline est une petite chatte croisé persan née en 2013
28/08/2018 : Vient pour un coryza chronique pour lequel elle est régulièrement traitée avec des antibiotiques (Doxyval ND) environ tous les mois et demi.
Sous Respyl ND depuis environ 2 ans sans grande efficacité.

Son histoire :
Elle a été adoptée en février 2016 à la SPA. Quand sa propriétaire a été la chercher, elle « faisait peur ». Elle avait été tondue pour des raisons d’hygiène, et ne pesait alors plus que 1,3 kg. Elle était pour ainsi dire mourante.
Vue par un de nos confrères très réputé en gastro entérologie, elle reprend du poil de la bête en 6 à 7 mois, après un diagnostic de giardiose et des traitements avec des probiotiques, un rééquilibrage alimentaire, et du métronidazole, entre autres.
Avait alors des diarrhées « épouvantables ».
Stérilisée en 2017, elle avait un kyste ovarien de 4 à 5 cm de diamètre. (Un ovaire de chatte, c’est 4 x 8 mm environ) Je n’ai pas l’info du côté de l’ovaire kystique.
A été détartrée et vaccinée ensuite.

Depuis, elle n’a pas eu d’autre problème digestif, mais elle s’enrhume très fréquemment.

Elle éternue, le nez coule, narine droite surtout, les yeux coulent. Écoulement d’abord aqueux, puis plus foncé, puis marron plus épais. Beaucoup de bruits inspiratoires par le nez. Son appétit diminue alors. Elle se met devant sa gamelle, éternue.
Prurit oreille droite depuis la dernière cure de Doxyval.
Lors du dernier épisode début août, elle était prostrée, regard abattu. Elle expectorait des torrents de mucosités un peu jaunes, était gênée dans l’arrière bouche.
Elle était alors tombée malade après une absence de 10 jours de madame, alors que d’après la personne qui la gardait, tout allait bien pendant son absence.

C’est un chat-chien, qui suit sa maîtresse de près. Elle est joyeuse, gentille, caressante, mais pas très hardie. Curieuse, sent tout.
S’isole quand elle n’est pas bien, mais reste très docile. On la fait toiletter toutes les 6 semaines, sinon, il faut la tondre.
QST° : un rapport avec l’apparition du coryza? non
Plutôt frileuse.
Boisson ? Boit dans la gamelle du chien, par petites quantités.
Appétit : aime bien être dans son domaine pour manger (au sou-sol, qu’elle montre quand elle a faim)
Pas d’aversions ou d’intolérances notables.
Urines et selles ras
Chaleurs avant sa stérilisation : toutes les 3 semaines, miaulait beaucoup, surtout la nuit. Pas de variations de l’humeur pendant.
Des peurs? Les mouvements brusques. Elle est très sociable avec les étrangers.

Examen clinique :

T° normale
poids 3,300 kg
poils emmêlés, séborrhée, peau ras
extrémités ras
yeux : écoulement jaune, épais, des duex narines
dents : prévoir détartrage
oreilles : cérumen gras
auscultation cardio pulmonaire ras

Prescription remède X , 7 puis 9 puis 15CH en dilution croissante toutes les semaines.
• Fortiflora (probiotiques) pendant 2 mois.

01/10/2018 :
A eu ses doses les 4, 11 et 18/09.
toilettage le 6, un peu enrhumée mais beaucoup moins de mucosités.
Moins d’appétit 48h avant la seconde dose et ok ensuite
Éternue un peu le 12/09
Depuis 10 jours, elle revient dans la chambre, est de nouveau pot de colle.
Petit rhume fin septembre, mais écoulement clair, n’a plus les torrents qui lui sortaient du nez.
Mange mieux, de façon plus régulière.
Pluie depuis 48h, chauffage depuis 24h. Aime se coucher sur les radiateurs chauds.

Examen : écoulement +/- épais narine gauche, yeux larmoyants mais bon état général
poids 3,350 kg

Pas de nouvelle prescription, garder X 15 CH en réserve.

07/03/19 :
A retrouvé une vie normale, redevenue joueuse ++, et pas de nouvel épisode de coryza.

Cas 3 : La tombe est creusée

Docteur Alain Duport

Veau blond d’Aquitaine âgé de 16 jours soigné depuis plusieurs jours par un confrère allopathe avec perfusion, antibiotiques, anticoccidien.

J’arrive dans la ferme et rencontre le fermier et son père. Ce dernier tient une pelle à la main et me montre le trou qu’il vient de creuser pour enterrer le veau.

« Ah, vous arrivez à temps ! »
me dit-il
« il est en train de crever et voici sa destination, il faut faire vite sinon… ! Mais puisque vous êtes là, examinez-le, mais on ne veut pas faire de frais, il nous a déjà coûté assez cher. »

Après cette entrée en matière tonitruante, jouons la petite chance qu’il nous reste.

Par bonheur, je me trouve devant un cas de débutant. Quel est ce tableau ?

Le veau est étendu sur le côté droit avec convulsions. Il se débat, secoue les jambes, tend la tête vers l’arrière, avec les yeux qui tournent vers le haut. Les selles sont comme de l’eau de riz, blanchâtres, laiteuses.

Les muqueuses sont très cyanosées, surtout les gencives. Les extrémités sont froides, pattes et oreilles presque glacées. Il salive abondamment. L’abdomen est contracté, rentré.

Quant aux selles ? les symptômes ne sont pas très intéressants car il y a eu beaucoup de traitements précédemment. (Je ne les retiens que si le veau n’a pas été soigné et n’a pas reçu de médicaments).

Et le fermier ne fait que dire :
« Vous voyez, c’est foutu. »

À nous de jouer.

Solution
  • Convulsion avec chute,
  • Cyanose,
  • Yeux tournés à l’envers.

CUPRUM 30CH quelques gouttes dans la gueule.

En quelques minutes les convulsions s’estompent, le veau relève la tête. 2 heures plus tard, il se lève et veut boire de l’eau. La récupération sera quasi-totale en 24 h et il n’y aura pas de rechute.

Le propriétaire doit combler le trou qui était destiné à notre veau !

Dans ces cas suraigus, si nous découvrons le remède adéquat, l’homéopathie semble miraculeuse. Elle permet de convertir certains clients et de conforter le praticien.

Cas 4 : grippe

Docteur Joseph Dabeux

Un cas de grippe de troupeau à la rentrée d’automne

Nous sommes aux premiers jours de décembre.

Appel urgent : la moitié des vaches ont une forte diarrhée et elles sont très abattues, parfois un peu de sang accompagne cette diarrhée.

L’odeur est insupportable. Depuis quelques jours, elles ont la mine triste et mangent moins, la tête est basse ; elles boivent de petites quantités d’eau à l’abreuvoir.

D’habitude assez vives, on dirait maintenant qu’elles sont indifférentes à la présence d’étrangers. Les yeux sont enfoncés.

Le corps est froid, pas de température ( 38°9).

Quelques vaches sont étendues avec la litière rejetée dans la rigole, comme avec des coliques.

ARSENICUM ALBUM 30K, 5 fois dans la journée avec perfusion des plus atteintes ; 2 fois le lendemain et 200K à tout le monde le surlendemain.

Guérison de toutes les vaches atteintes en 24 heures et pas d’extension au reste du troupeau.

Cas 6 : pneumonie

Docteur Joseph Dabeux

Pneumonie d’une génisse

Il s’agit d’une génisse Montbéliarde âgée d’un an.

Je la vois le 21/10/01 : son état général est assez atteint, les yeux coulent.

Du nez s’échappe du pus mélangé de sang de façon homogène, ce qui confère à ce liquide épais, une couleur rosée.

La T° est de 39,1°

La bête a maigri et la panse est vide.

Les yeux et le regard sont fixes comme perdus au loin, immobiles.

La bête « tire du flanc » (respiration typique d’une bête atteinte de pneumonie)

Mais ici, chose particulière, l’amplitude respiratoire est très réduite car l’inspiration ne se déroule pas du tout jusqu’au bout.

La génisse ne bouge pas du tout ; elle ne boit pas.

L’auscultation révèle une broncho-pneumonie sérieuse.

BRYONIA choisi sans grille est donné en 30K et s’avère inefficace.

Une grille répertoriale permet de choisir plus correctement un deuxième remède qui va régler le problème rapidement.

PHOSPHORUS en 30K a réglé le problème en 36 heures

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